Sangkhlaburi

Sangkhlaburi est une petite bourgade du centre-ouest de la Thailande. C’est un des derniers villages avant la frontiere birmane.

La population est compose principalement de birmans et de mon puis de karen et ensuite de thai, sans oublier une petite communaute lao ( desole si en France, ceci n’a aucun sens – google peut  peut-etre aider a comprendre).

C’est donc une ville tres interessante ou les traditions (religieuses, culinaires,folkloriques…) se melangent en parfait harmonie malgres les problemes de l’autre cote de la frontiere et le lourd passé birma-thai.

Situe au bord d’un grand lac ou on peut se baigner, Sangkhlaburi donne l’impression d’etre hors du temps (comme il se doit en Thailande).

De l’autre cote du lac se trouve un village ainsi qu’une ecole publique ou vit une communaute mon.

Il faut savoir qu’en Thailande, les minorites ethniques ainsi que les refugies (birmans ou autres) n’ont acces ni aux soins  ni  aux ecoles ou aux aides et ne peuvent pas travailler  declare (en gros, ils sont en galere).

Mais ici, voulant preserver la paix entre les peuples,le roi les accueille et les aide. Il a soutenu financierement  la construction du village mon .

Il y a eu un moine birman qui s’etait exile en Thailande (pour fuire la guerre civile en 1949) qui a vecu tres longtemps a Sangkhla. Comme il etait tres repute et tres “bon” pour les mon comme pour les thai,au moment de sa mort, la reine a pris en charge tout ses frais medicaux dans les meilleures hopitaux de Bangkok.

Ici,avoir eu un saint dans son village peut largement aider pour les subventions.

C’est donc dans ce village que je suis reste environ 10 jours.

Le matin, je travaillais dans une guesthouse tenue par Jimmy,  un veteran du Vietnam ( un peu fou mais un sacre personage) et Sook, une femme birmane.

L’endroit, qui etait aussi une boutique de bouquin, avait ete laisse a l’abandon pendant 2 ans car Jimmy avait ete paralyse suite a un avc.

Il y avait donc pas mal a faire ( becher le jardin, couper des arbres, monter des etageres….).

L’apres-midi, je travaillais en tant que benevole pour l’association Baan unrak (maison de la joie).

Cette association est tres presente dans le village. Elle comprend un orphelinat, une ecole primaire, un centre pour les femme battue  et toxico, un atelier de tissage, un refuge pour les chiens errants (tres present en Thailande) et une boulangerie.

Mon boulot consistait a la construction  d’une maison en boue sechee destinee a heberger la principale fondatrice de l’asso (Dee-dee) et des enfants.

Malheureusement, suite a une fausse manip’ de la part d’une enfant, la majorite de mes photos ont ete effacees.

Une partie de celles que vous pouvez voir ont ete prises lors de funerailles ou j’ai ete convie 2 jours de suite.

Les funerailles n’etaient  pas du tout tristes (surement le fait de croire a une prochaine vie) .

Le matin, c’etait ceremonies, benedictions et offrandes; ensuite repas ( tres bon et abondant)en petit groupe assis par terre en tailleur ( les hommes d’un cote et les femmes de l’autre).

L’apres-midi, spectacles de danse  traditionnelle en costume et chants religieux - c’est la que mes photos ont ete suprimees.

Le soir, c’etait l’orgie. Pleins de petits groupes qui jouaient aux cartes (toujours par terre et en cercle)avec un tas d’argent au milieu. En buvant un peu et en machant du maak (variete de noix  roulee dans une feuille avec une poudre et un truc sucre pour atenuer l’amertume- c’est  un excitant qui fait cracher rouge, a long terme ca rend les dents noires, ca bousille l’estomac  et le coeur  et biensur, c’est addictif et tres  populaire dans les zones rurales) tout le monde a tenu jusqu’au matin.

Tout ca se passé a cote des cercueils.

Le 3eme jour, c’etait la cremation mais j’ai prefere ne pas y aller…